Le 12 décembre 2020, c’est la manifestation contre la loi séparatisme et la Loi Sécurité Globale à Paris. C’est une partie de Paris et des régions voisines qui sont là. Sur la place des Halles les militant.e.s échangent, chantent, on est à la veille de Noël, beaucoup sont déguisé.e.s. Le moment n’est pas à l’affrontement, il est à la masse, à la détermination du cortège à exister et dénoncer ces lois liberticides.
Le dispositif policier déployé ce jour-là est disproportionné. Mélanie se fait fouiller 5 fois avant d’accéder à la place. Chaque contrôle se passe bien Mélanie n’a rien à se reprocher même pas un stickers militant.
La manifestation commence et de part et d’autre de la rue Sébastopol, des escadrons de CRS entourés d’équipe de BAC et de la BRAV sont disposés.
La manif est très calme. Première charge de la BRAV il est 15h13 (vidéo Médiapart) Mélanie et sa camarade Moun sont embarquées violemment pour une histoire de parapluie.
À ce moment-là on reproche à Mélanie d’être détentrice d’un parapluie qui appelle à la haine. Seul problème elle n’a pas de parapluie. Cela n’empêche pas ces derniers d’établir un procès-verbal et de l’emmener dans un premier commissariat, celui du 19ème, puis elle sera transférée à la DGSI dans le 18ème. Durant 24 heures Mélanie disparaît, personne, ni son avocat, ni son mari ne savent où elle se trouve. Les OPJ lui mentent en lui disant que son avocat ne veut pas se déplacer, elle choisit donc de faire sa première audition seule.
Sa garde à vue est prolongée, les OPJ lui proposent de passer un appel. Elle peut enfin dire à quelqu’un où elle se trouve et faire prévenir son avocat.
L’assistante de l’avocat arrive au bout de 2 heures et Mélanie se voit auditionnée pour la deuxième fois. L’OPJ insiste pour récupérer les codes du téléphone et l’ADN de Mélanie. Cette dernière refuse et refusera jusqu’à la fin.
Elle fera donc 48h de garde à vue puis 22h de mise en dépôt au TGI de Paris.
Mélanie n’a pas été provoquer les forces de l’Ordre, son arrestation était arbitraire. Ayant refusée de donner ses codes et son ADN, elle sort avec un rappel à la loi et une mise sous condition qu’elle refuse.
Dehors, les soutiens sont là, de nombreux GJ, ses camarades d’Amiens, sa famille, ses amis, mais aussi Antoine, venu de Bordeaux et Vanessa, au jour des deux ans de son tir et la tête encore agrafée de sa dernière opération.
Nous échangeons, critiquons le système policier et juridique de permettre ce genre d’arrestation et détention, puis nous rentrons.
Mélanie doit maintenant se préparer pour la prochaine audience dans le cadre de sa blessure.
Plus d’informations sur l’interpellation ici : https://youtu.be/mCmRVzRy3jg
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