Cinq ans après la crise des gilets jaunes, sur 23 éborgnés, zéro policier condamné

L’AFP a interviewé plusieurs mutilés de la période des gilets jaunes (dont plusieurs membres de notre association), 5 ans après les faits, pour dresser un état des lieux de leurs situations :

https://factuel.afp.com/doc.afp.com.342E49E

Un des éléments les plus marquants est l’absence de condamnation des policiers et gendarmes responsables des tirs.

Rappelons que des LBD et grenades ont été utilisés contre des gens désarmés qui n’avaient commis aucune infraction (et qui n’ont d’ailleurs pas été interpellés).
Rappelons les multiples preuves vidéos de blessures en direct (Manuel place d’Italie, Olivier à Bordeaux) où les personnes meurtries ne sont en aucun cas en train de menacer quiconque (Manuel en train de parler tranquillement avec des amis, Olivier en train de s’éloigner en marchant, dos au tumulte).
Et quand bien même un gilet jaune aurait cassé une vitre ou insulté un policier, de la même façon qu’on ne vous abat pas de 3 balles dans la tête quand vous roulez à 51 km/h au lieu de 50, rien ne saurait justifier que l’on mutile des humains en France !

On est donc bien loin de cas de légitime défense où les forces de l’ordre n’auraient fait que se défendre. Il y a bien eu des fautes puisque des gens ont été touchés au visage alors que c’est interdit.
Et encore, on espère que ce sont des fautes (des erreurs de la part des policiers) et non pas des actes volontaires (« pour faire taire ces saletés de manifestants »), ce qui relève du crime et ce sur quoi on est fortement amené à se questionner quand on voit comment on nous parle en manif et comment certains ont l’air d’assouvir un sadisme à peine dissimulé.

Et bien même s’il y a eu des fautes avérées, il n’y a pas de condamnation : responsabilité sans faute, tireur non identifié (alors qu’ils sont tous censés avoir des caméras et déclarer les tirs), …
Et même pire, sans parler de l’absence de condamnation, il n’y a presque pas de mises en examen !

Si vous ne voulez pas que la France devienne un état policier, où les hommes armés du ministère de l’intérieur rendent leur justice de manière arbitraire contre tous ces fauteurs de trouble qui réclament plus de justice sociale, ne laissez pas faire !

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